Créateur : Mark O’Rowe (basé sur Valkyrien créée par Erik Ritcher Strand)
Produit par : Sky One
Acteurs principaux : Mark Strong, Carice Van Houten, Daniel Mays
Mon personnage Star Wars préféré : Anakin Skywalker
Date de sortie de la saison 1 : 1er novembre 2019
Où le voir : SALTO
Synopsis officiel : Désireux de soigner tous les patients, même ceux en dehors du système, Daniel Milton, un brillant chirurgien, prend des risques considérables pour installer une clinique dans une partie abandonnée du métro londonien, près de la station Temple. Très vite, il se retrouve confronté à de multiples personnes en situation de détresse.
Etude Crossovor : Evaluation des stratégies thérapeutiques, sur des sujets atteints d’impatience sérielle – Etude de cas n°1995
Il y a 52 jours, Marie était atteinte d’une maladie qu’elle croyait incurable. Cette maladie chronique n’épargne aucun aficionado de série TV. On l’appelle vulgairement l’attente. Le symptôme principal est l’envie irrépressible de connaître la suite de l’histoire. Les personnes touchées par cette maladie, que nous appellerons « patients » (en dépit de leur impatience), connaissent tous des phases ascendantes et descendantes. Les phases ascendantes correspondent à un visionnage intensif et joyeux de leur série préférée, et les phases descendantes à une longue attente, mêlant irritabilité et excitation. Chaque sujet addict dira la même chose : c’est le prix à payer. Pourtant, ils sont parfois pris de doutes et certains veulent abréger leurs souffrances entre deux saisons.

Si nous reprenons le cas de la patiente citée plus haut, Marie ne souhaitait plus attendre. Après avoir visionné la dernière saison de The Handmaid’s Tale, elle était prête, dans un éclat de lucidité, à se résigner et à se rabattre uniquement sur le cinéma. Après tout me racontait-elle : « Le cinéma, c’est bien aussi. La plupart du temps, on n’attend pas : il y a un début, un milieu et une fin. » En d’autres termes, elle était prête à abandonner son amour des séries pour mettre fin à son supplice.
C’est dans ces moments-là qu’il faut trouver un remède soigneusement créé pour plusieurs groupes de sujets. On parle ici d’un antidote qui mettrait fin à l’attente interminable, en leur redonnant goût aux séries télévisées. Mais comme beaucoup de remèdes scientifiques, à moins d’avoir beaucoup de chance, il faut du temps pour trouver le bon; celui qui sera suffisamment efficace, sans apporter son lot d’effets secondaires trop importants.
Alors on cherche et on teste pour voir comment le sujet réagit. On commence, d’ailleurs, souvent par se baser sur des remèdes qui ont fait leurs preuves. Pour Marie, j’ai décidé de lui injecter une bonne dose d’Un village français. Mais ce produit lui avait été déjà administré à plusieurs reprises par le passé. Il n’était donc plus autant efficace qu’à la première injection.

Je me suis donc penché sur un antidote qui avait fait ses preuves chez de nombreuses personnes : Sex Education. Si la première injection n’était pas très concluante, à la seconde Marie commençait à être plus réceptive. Malheureusement, elle n’était pas pleinement captivée. J’en conclus que Sex Education n’était pas, pour ma patiente, le remède qui lui correspondait.
Un peu à court d’idées, j’ai dû faire appel à un de mes confrères-chercheurs pour m’aider à prendre du recul. « Puisqu’elle aime rire et aime l’histoire, tu n’as qu’à lui injecter Drunk History » me dit-il avec conviction. Si ce remède ne pouvait pas être administré à n’importe quel sujet, il pouvait néanmoins se montrer très efficace chez les individus réceptifs. Après avoir mené quelques recherches préliminaires sur les acteurs et le synopsis, je décidais de lui trouver le sérum recommandé. Problème : il n’existait sur le marché, auquel j’avais accès, que des versions génériques françaises. Pas le choix, pour dénicher la version originale anglaise, il me fallait passer par le marché noir. Après plusieurs tentatives, avec différents revendeurs, je finis par décrocher le précieux sésame. Ma déception fut grande quand, à peine quelques dizaines de minutes après l’injection, Marie fit une réaction allergique; rendant ma solution caduque. Je repartais alors de zéro.

Un peu déboussolé, je feuilletais en détail son dossier médical à la recherche d’éléments que j’aurais loupé. Bingo ! Plusieurs injections du sérum Good Girls avaient eu, il y a plusieurs mois, des effets plutôt bénéfiques sur Marie. Certes, les effets ne s’étaient fait ressentir qu’à court terme, mais cela me permettrait de gagner du temps. C’est donc, avec une joie non dissimulée, que je décidais de prendre contact avec l’usine Netflix, pour me procurer le potentiel antidote. Malheureusement, mon espoir fut coupé net, lorsque j’appris que le laboratoire NBC venait de décider l’arrêt de la production. Je me retrouvais donc sans produit à injecter et toujours dans une impasse.
Mais alors que j’étais prêt à abandonner moi-même ma patiente en détresse, le hasard porta à ma connaissance l’existence d’un produit appelé Temple. Ce produit, relativement peu connu en France, était vendu par l’usine SALTO qui venait de m’envoyer son catalogue.
On pouvait lire sur la notice :
1. Qu’est-ce que Temple Saison 1 ?
Temple est une série britannique racontant l’histoire d’un chirurgien qui maintient sa femme en vie (dans les souterrains d’une station de métro), sans son accord, en espérant trouver un remède à la maladie qui la ronge.
2. Dans quels cas utiliser Temple Saison 1 ?
- Pour admirer, une fois de plus, l’étendue du talent de Mark Strong.
- Pour plonger dans des décors souterrains originaux qui offrent un cachet indéniable à la série.
- Pour engager une réflexion philosophique, avec soi-même, sur les conséquences de nos actes.
- Pour découvrir une histoire solide et pas prétentieuse, qui sait varier les plaisirs entre action, thriller et romance.
- Pour revivre Breaking Bad, mais avec le charme anglais en plus.
3. Quels sont les effets indésirables éventuels ?
Comme toute série télévisée, cette série peut provoquer des effets indésirables, mais ils ne surviennent pas systématiquement chez tout le monde :
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- Accoutumance.
- Irritation irrégulière, due à des intrigues secondaires évitables (mais pas inutiles).
- Agacement ponctuel, causé par un certain nombre de personnages pas particulièrement attachants.
4. Informations supplémentaires
Peut contenir des traces d’intrigues un peu tirées par les cheveux.
Temple apparaissait comme un remède très prometteur. Bien sûr, comme le soulignait la notice, l’antidote n’était pas dénué d’effets indésirables, mais dans le cas de Marie j’estimais que la balance bénéfices/risques était positive. Finalement, si le produit pouvait entrainer une accoutumance, j’évaluais que celle-ci ne serait pas aussi importante que celle provoquée par The Handmaid’s Tale. Car mon seul but était bien de mettre un terme à son calvaire de l’attente, mais tout en veillant soigneusement à ne pas la faire retomber dans un nouveau cercle addictif, qui annulerait les effets positifs.
Mon abnégation et mes recherches ont fini par payer : après son injection, Marie tendait à nouveau les bras au monde des séries. Elle voyait à nouveau un champ des possibles qui ne se limitait pas à la seule série The Handmaid’s Tale. Après tout, les catalogues regorgent de divertissements en tout genre qui peuvent pallier l’attente du retour des séries préférées de nos patients, il suffit de trouver le bon remède. L’important est d’y croire et de persévérer.