Créateurs : Jean-Pierre Pascaud, El Diablo
Produit par : Elephant Story
Actrices et acteurs principaux : Ella Pellegrini, Abraham Wapler, Nicolas Wanczyki
Mon massage préféré : le modelage aux bolus
Année de diffusion :  2023
Où la voir : France TV Slash
Synopsis officiel : Vadim, le discret, et Antigone, la rebelle, s’apprêtent à faire leur rentrée à la fac à Paris. Charismatiques, le frère et la sœur ne laissent personne indifférent. Surtout pas Yasmine, aussi intelligente… qu’appétissante. Car Vadim et Antigone ne sont pas vraiment humains. Avec leur père, Ambroise, cuisinier raffiné, et leur grand-mère, Rosa, qui perd la boule, la famille tente de passer inaperçue après avoir quitté précipitamment la Serbie. Pas facile de rester dans l’ombre quand on fuit un passé qui nous rattrape. Et puis l’amour ça existe. Et l’amour, ça fait souvent des ravages…

Caro nostra est une série qui vous apprend à aimer la viande, à l’apprécier et à la préparer de diverses façons. Vraie gastronome, je vous confie aujourd’hui quelques trucs culinaires à ce sujet. Vous m’en direz des nouvelles !

L'aile ou la cuisse

Il faut d’abord savoir courser votre gibier. Il n’est pas nécessaire de repérer un morceau de viande en particulier au préalable. Avoir un bon odorat suffit. Vous pourrez par ailleurs compter sur votre instinct sauvage qui se réveillera et vous dotera instantanément d’une grande force en même temps que d’une dentition à toute épreuve et non identifiable par la police. On ne sait jamais. La police pourrait trouver suspect que vous chassiez vous-même votre souper.

Alors bien entendu, et si vous souhaitez profiter du savoir-faire d’un professionnel, vous pouvez directement aller chez le producteur et lui acheter un bon gros morceau de barbaque. Dans Caro nostra, c’est ce que fait Vadim, le fils. Et comme il tente d’emballer sa nouvelle amie, Yasmin, il ne peut s’empêcher de lui sortir le grand jeu, et aussi son grand couteau.

Si tu ne sais pas à quel point ça peut être sexy de draguer une fille en découpant un filet de bœuf, regarde Cara Nostra. Vadim, maniant le couteau de boucher pour tailler une bavette tout en matant Yasmin de son regard de braise, dans la lumière du jour qui traverse les lamelles de plastique du volet, c’est un truc de fou !

A force de devoir choisir la viande qu’on va manger d’ailleurs, on devient très exigeant niveau qualité. Et dès qu’on tombe sur un bon morceau, on salive. Si ça t’arrive, alors aucun doute, tu ne pourras pas te retenir et tu croqueras à pleine dent dans un bon gros bout de bifteck. Niveau cuisine, la série révèle un de ses secrets : la coriandre. Un peu de paprika peut-être, pour la couleur, ensuite faire mijoter longtemps et avec amour votre morceau de viande. C’est Ambroise, un super chef cuistot, et le papa de Vadim, qui le dit.  

D’ailleurs, les Vigan sont une famille de fins gourmets. Ambroise et mamie Rosa n’ont pas hésité à ouvrir un restaurant pour en faire profiter le tout Paris lorsqu’ils sont arrivés de Serbie. Ambiance bistrot et plat en sauce au menu.

Et au-delà du plaisir de cuisiner pour les autres, la famille Vigan adore être à table. Dès qu’ils y sont, c’est la fête. On ne laisse rien dans les assiettes et on n’hésite même plus à manger un peu bruyamment et en montrant les dents. Là où y’a de la gêne…

Bon, après il faut bien s’avouer qu’à force de ne manger que du bon, on finit par ne plus pouvoir s’en passer. La viande, comme le chocolat, la raclette, la clope ou l’alcool, devient une drogue. Et la famille Vigan, ça, le sait.

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Du gingembre ?! T'es sûr Vadim ? - ©FranceTV

Un vraie boucherie

Tant que la chasse était facile et le gibier abondant, tout allait bien. Mais en ces temps inflationnistes, la vie est difficile pour tous. Comme le dit un proverbe Téké : « on a beau manger sa viande jusqu’aux os, la gourmandise ne disparaît jamais ».

C’est sans doute ce qui pousse Antigone – la sœur de Vadim – à méchamment saliver et mordre sa conquête d’un soir, Melissa.

Par ailleurs, je salivais et pensais grande cuisine en visionnant la série, et pourtant je n’étais pas encore au bout de mes surprises culinaires. Moi qui ai déjà goûté aux fantastiques barbecues argentins ou au bœuf de Kobé, je suis restée scotchée lorsque j’ai appris qu’il existait un morceau de viande au-dessus de tout en termes de goût : l’exceptis.

Mais j’ai vite déchanté.

D’abord parce qu’il faut que la proie soit porteuse d’un certain type de marque sur sa peau. Un peu comme une appellation contrôlée, cette marque assure la qualité de la viande. La marque étant très rare, les proies la portant le sont aussi.

Ensuite parce qu’il faut être un sacré bon cuistot pour pouvoir préparer convenablement ton gibier. Celui-ci doit décanter lorsqu’il se vide de son sang. Le cœur doit encore être en mesure de battre et être entendu par tous.

Enfin, et seulement à ce moment- là, tu peux déguster ta tranche de barbaque.

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La viande c'est sacré - ©FranceTV

Carpaccio d'exceptis

Quand j’ai appris un des derniers secrets culinaires de Cara Nostra, je me suis effondrée. Car pour manger et apprécier l’exceptis, il faut être un orcus.

Une ségrégation inadmissible, l’élite de la viande n’a pas à être réservé qu’à une infime partie de la population. Qui plus est, il faut une dentition rétractable spéciale, des sens aiguisés et une force surhumaine. C’était bien la peine de nous mettre l’eau à la bouche Cara Nostra ! Vous pouvez vous les garder vos recettes secrètes, vous vous en mordrez les doigts. En attendant, je sors et vais commander une grosse côte de bœuf au resto, même si celle- ci paraîtrait faisandée pour nos gastronomes du show.  Peut-être que le plat du jour m’inspirera et que je pourrai moi aussi devenir un ogre,  cette créature qui nous ressemble et qui mange de la viande humaine.

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