Parce que Disney se plaît à revisiter ses propres œuvres (et celles des autres), je te propose de découvrir la véritable histoire derrière Disney+++. Laisse-toi porter, Crovor te lit un conte.
Il était une fois dans un pays non lointain, un canard à la tête d’un Royaume si puissant que sa chute paraissait inconcevable. Après avoir organisé des spectacles grandioses dans toutes les contrées du monde, pendant des décennies, le roi se retrouva à court de scripts et le beau carrosse de Disney se transformait en citrouille. Tous les livres originaux de la bibliothèque royale avaient déjà été réutilisés pour diverses adaptations, sequels, prequels et les scribes ne savaient désormais plus quoi raconter.
L’enchantement avait disparu et la magie n’opérait plus; en particulier depuis la sortie de Star Wars 51: Palpatine, le énième retour. Même la résurrection de Black Widow et d’Iron Man dans Avengers : Le Secret de la vie éternelle n’avait pas attiré les foules.
Si des années auparavant le peuple se contentait d’une version live des Aristochats, de la Petite Sirène ou encore d’une version modernisée de Blanche Neige, tout cela ne suffisait plus.
Complètement désespéré de voir les caisses se vider, le canard partit à nouveau en guerre contre Ivy Silberstein dans le seul but de lui dérober son écureuil, Scrat. Or, après une longue bataille, les soldats du roi, défaits par la défense adverse, n’eurent d’autres choix que de rebrousser chemin. Ainsi s’effondra le rêve de toute une partie de la population de voir enfin Scrat réapparaitre dans l’Age de Glace 10.

Que faire alors ? Le roi continuait de presser sa citrouille, espérant la transformer à nouveau en beau carrosse… En vain. L’Empire Disney s’effondrait de l’intérieur. Le canard n’avait pas su écouter les suggestions de ses conseillers, les exilant les uns après les autres dès que ceux-ci soumettaient une idée. Son fidèle compagnon, Kev Feigus, avait même tenté de le mettre en garde après la pandémie :
“Sir, arrêter les spectacles grandioses pour ne proposer que des plus petites versions de ceux-ci, directement dans les demeures, serait une erreur”
Ces trois derniers mots résonnèrent pour le seigneur de Disney comme un affront, et le malheureux, qui eut le courage d’exprimer son opinion, eut la tête tranchée dans l’heure qui suivi.
Petit à petit, le roi cessa alors toutes représentations collectives au profit de l’expérience individuelle. Or, chaque contrée voisine emboitait déjà le pas. Le peuple se montrait plus assoiffé que jamais pour ces petits moments d’évasion chez eux. Face à une demande toujours plus croissante, et pour satisfaire son peuple, le canard n’eut d’autre choix que de produire toujours plus de spectacles.

Cependant, la concurrence des autres royaumes était rude. Le roi de la Warner et son fidèle chevalier Hubert-Bertrand d’Orléans (surnommé HBO) ne cessaient de conquérir de plus en plus de territoires.
10 ans plus tôt, l’empereur Netflix s’était vu complètement anéanti et asservi par HBO. L’armée que tout le monde pensait invincible avait finalement été battue sur le champ de la créativité. Dans cette bataille, le fameux cahier des charges qui avait permis à Netflix de gagner sa notoriété ne fonctionnait plus, puisque n’importe quel autre royaume proposait désormais des spectacles avec une variété de personnages. Le règne de l’homme blanc hétérosexuel était terminé depuis longtemps. Même le roi de Disney avait fini par consentir à offrir une petite amie à Elsa dans La Reine des Neiges 5.
A une plus faible échelle, Stevie Jobse Jr. qui dirigeait les contrées voisines de la Pomme commençait à se montrer de plus en plus menaçant. En préférant la qualité des spectacles à la quantité, il avait fini par attirer de plus en plus de fidèles qui venaient grossir ses rangs.

Si certains mages auraient pu prédire que la déchéance du seigneur de Disney serait due à la gestion déséquilibrée des royaumes qu’il avait conquis ou à une bataille en interne avec ses plus proches conseillers, c’est finalement sur le terrain de la créativité que la guerre fut perdue.
Complètement acculé par Hubert-Bertrand d’Orléans – et dans une moindre mesure par Stevie Jobse Jr. – le canard fut contraint de se rendre. La puissance adverse était bien trop forte et originale pour que le roi de Disney ne puisse se défendre. Il était temps pour lui de déposer les armes et de s’avouer vaincu par sa cupidité.
Rappelons les mots de Qui-Gon à Obi-Wan: « il y en a toujours un pour manger l’autre ». Disney avait mangé Pixar, Marvel, 21st Century Fox, Dreamworks et Amazon, mais allait maintenant être dévoré par sa concurrence. Après avoir passé des années à faire disparaître les méchantes Disney en les dépossédant de leurs cruels atouts, le canard, à son tour, allait disparaître.
Ceci est la fin de l’histoire, dans laquelle le roi de Disney ne vécut pas heureux et n’eut jamais d’autres enfants.