Réalisateur : Craig Gillespie
Scénaristes : Dana Fox et Tony McNamara
Actrices et acteurs principaux : Emma Stone, Emma Thompson, Mark Strong
Monster Munch préférés : goût ketchup
Date de sortie : 23 juin 2021
Où le voir : en octobre DVD/Blu-Ray, VOD
Synopsis officiel : Londres, années 70, en plein mouvement punk rock. Escroc pleine de talent, Estella est résolue à se faire un nom dans le milieu de la mode. Elle se lie d’amitié avec deux jeunes vauriens qui apprécient ses compétences d’arnaqueuse et mène avec eux une existence criminelle dans les rues de Londres. Un jour, ses créations se font remarquer par la baronne von Hellman, une grande figure de la mode, terriblement chic et horriblement snob. Mais leur relation va déclencher une série de révélations qui amèneront Estella à se laisser envahir par sa part sombre, au point de donner naissance à l’impitoyable Cruella, une brillante jeune femme assoiffée de mode et de vengeance…
Parce que Disney se plaît à revisiter ses propres œuvres (et celles des autres), je te propose de découvrir la véritable histoire derrière Cruella, revisitée par Crossovor. Laisse-toi porter, Crovor te lit un conte…
Il était une fois, dans un pays non lointain, un canard à la tête d’un royaume plein de richesse, qui construisit sa légende sur la qualité des spectacles proposés. Le roi se targuait d’attirer, chaque année, des millions de badauds venus admirer les nouveautés, à travers des événements grandioses.
En vue de faire toujours plus de recettes, le Seigneur de Disney décida qu’il était temps de concrétiser un projet de longue date, qui pourrait certainement connaître un plus grand succès que Maléfique.
Si la suite de ce film était en chemin, le roi pensait déjà à l’après et voulait mettre en scène un préquel auquel il songeait depuis 2013. Cette année-là, en se rendant aux archives du château, le canard tomba sur la version live des 101 dalmatiens. C’est à ce moment que lui vint l’idée de conter l’histoire d’une des plus grandes méchantes Disney, Cruella.

Dans la plus haute tour de son château, il travailla avec son scribe, en secret, pour offrir à son peuple une œuvre qui serait bien plus qu’une énième adaptation en prises de vues réelles.
Comme pour Maléfique, Cruella deviendrait à son tour un personnage moins linéaire que le dessin animé original voulait nous le faire croire. Dans ce nouveau conte, la folle furieuse, avide de fourrure, laisserait place à une jeune orpheline désabusée par la mort de sa mère.
Mais comment justifier d’un tel revirement de situation se demandait le Seigneur ? « Les 101 dalmatiens est surtout raconté du point de vue de la famille de Roger », expliqua le scribe, « il suffirait donc d’inventer une raison suffisante, qui pousserait Roger à détester Cruella ».
Si cette idée était un début, il fallait trouver mieux pour faire passer l’ancienne méchante Disney pour une gentille auprès du peuple. Certains racontent que c’est en feuilletant les pages d’une autre œuvre de la bibliothèque royale, Star Wars : La Menace fantôme, que le roi aurait eu l’idée de créer une antagoniste encore plus méchante que Cruella : « il y en a toujours un pour manger l’autre », comme disait Qui-Gon à Obi-Wan.

C’est ainsi que, selon la légende, le personnage de la Baroness serait né. Encore plus détestable que Miranda Priestly dans Le Diable s’habille en Prada, cette dernière venait facilement détrôner la vieille peau aux cheveux noirs et blancs que tout le royaume détestait jusqu’alors.
De l’ancienne Cruella, il ne restait presque rien. Pas même les cigarettes qui lui étaient si chères en 1961, puisqu’un édit de 2007 l’interdisait dans les contes.

Une fois l’histoire bien avancée, les sbires du canard se mirent à chercher dans tout le royaume la candidate idéale pour incarner le personnage principal. Le choix s’arrêta sur une autre princesse qu’Angelina Jolie, Emma Stone. Par son talent dans Birdman et La La Land, elle impressionnait le peuple des contrées hollywoodiennes. Elle n’avait plus qu’à prendre l’accent anglais et personne n’y trouverait à redire.
Pour partager la scène avec elle, et jouer l’impitoyable Baroness, le Seigneur de Disney eu plus de mal à se décider. De Nicole Kidman, à Charlize Theron, en passant par Julianne Moore et Demi Moore, toutes les dames d’Hollywood se pressaient au château dans l’espoir d’obtenir le rôle. Mais, c’est finalement la très célèbre Emma Thompson qui fit la plus grande impression au canard.
Malin, le roi décida de maintenir son projet secret plusieurs années. Si des rumeurs circulaient dans le royaume, la surprise fut grande lorsqu’en août 2019, des affiches d’Emma Stone en Cruella furent placardées dans tout Disney et dans les contrées voisines; car personne ne pensait que le spectacle serait prêt aussi vite.

Coup du sort, une terrible épidémie s’abattue dans les campagnes et les villages. Du noble au simple paysan, personne n’était épargné et tout le monde dut se barricader chez soi. Les habitants étaient alors privés de fêtes et l’événement, qui devait avoir lieu en décembre 2020, fut repoussé à mai 2021.
Très inquiet pour les caisses de Disney, le canard concoctait déjà un stratagème et décida d’être le premier à organiser un spectacle post-pandémie à Los Angeles, réunissant comédiens et comédiennes, pour le plus grand plaisir du peuple. Quelques jours plus tard, Cruella était diffusé dans tout le royaume : dans les amphithéâtres, mais également, directement, dans les masures et autres demeures. Le succès et les bénéfices furent encore plus importants que pour Maléfique.
Cependant, le roi, insaisissable, ne voulait toujours pas s’arrêter après cette franche réussite. C’est pour cela qu’il ajouta, très astucieusement, une scène post-générique qui permettait de faire le lien entre ce préquel et les 101 dalmatiens. Cruella 2 pourrait alors voir le jour.
Mais jusqu’où cette folie mènerait-elle le royaume Disney ? Après tout, il restait encore beaucoup d’autres histoires à explorer : la reine de Blanche-Neige, la belle-mère de Cendrillon, la reine de Cœur, Ursula ou encore Yzma. Les possibilités paraissaient infinies et les perspectives d’argent alléchantes… Mais ceci est une autre histoire.