Créateurs : Josh Boone, Benjamin Cavell
Produit par : CBS
Actrices et acteurs principaux : James Marsden, Alexander Skarsgard, Amber Heard, Whoopi Goldberg
Mon vrai métier : vétérinaire pour animaux mythiques & légendaires
Années de diffusion : 2020-2021
Où la voir : Amazon
Synopsis officiel :The Stand est la vision apocalyptique de Stephen King d’un monde décimé par la peste et engagé dans une lutte élémentaire entre le Bien et le Mal. Le destin de l’humanité repose sur les épaules de Mère Abagail, 108 ans, et d’une poignée de survivants. Leurs pires cauchemars sont incarnés par un homme au sourire mortel et aux pouvoirs indescriptibles : Randall Flagg, l’homme noir.
Comment The Stand traite de l’évolution et des conséquences d’un virus échappé d’un labo top secret (toute ressemblance avec des événements récents ne serait que purement fortuite). Comment ne pas envisager cette série comme un reflet d’une possibilité d’un énième variant de notre covid multinational ? The Stand présente les survivants d’une catastrophe sanitaire et les deux grands camps qui se forment alors. Qui du Bien (à Boulder, dont la cheffe de file est Abigail) ou du Mal (symbolisé par le ténébreux Flagg, à Vegas) triomphera. Ou alors ne serait-ce que complot(s) et tromperies ? Qui tire les ficelles dans The Stand, et à qui cela profite-il ?
Ah vous êtes là ! Comment ? Non je ne peux pas parler plus fort. Ils vont nous entendre. Qui ? Ben le gouvernement ! Vous étiez confiné dans quelle ville ? Parce que nous ici on en a bavé hein. Des tonnes de cadavres verdâtres et gonflés à sortir des maisons, là. Toute la logistique qu’on a dû mettre en place avec les gars pour les amener au camion et puis à la décharge finalement. Non, je vous jure, ça ne pouvait pas tomber plus mal. Quand je pense que tout était organisé, tout ! Ils ont laissé à la population les moyens de se déplacer de ville en ville, de fuir comme si de rien n’était. Même pas d’attaque de zombies ou d’animaux sauvages. Et ils ont même prévu un endroit pour les récalcitrants : Las Vegas. Ben les récalcitrants, ce sont ceux qui ont vu dans ce nouveau virus une forme de « libération ». Libération du carcan social, des conventions, des lois, tout ça. Ah c’est bien joué, je dois dire. Ils ont délégué le grand beau gosse habillé tout en noir là, comment il s’appelle déjà ? Ah, oui, Randal Flagg.
Remarquez bien que pour moi [se retourne et vérifie qu’ils sont seuls]… Pour moi ce n’était pas plus mal qu’il se coltine les cas… Tous ceux dont nous, en réalité, ne voulions pas de toute façon.
On nous ment !
Mais vous sortez d’où ? Bien sûr que c’est le gouvernement qui a orchestré tout ça ! Sauf qu’il n’avait pas prévu que ça ferait autant de dégât leur rhume arrangé. Déjà, ça ne devait pas toucher les enfants. Première erreur ! Ils ont trinqué, comme nous. Sauf qu’eux, à transporter, c’était quand même bien plus facile. Hein ? Oui, oui, même gonflés. Mais évidemment, ça n’épargnait pas les vieux. Et alors les vieux… Notez bien que je n’ai rien contre eux, mais ce n’est quand même pas ce que je préfère évacuer. Finalement, leur machin-chose sorti des labos gouvernementaux classés top secret a tellement bien marché qu’il a fuité tout seul. Seconde erreur !
Un traitement ? Mais on n’a pas eu le temps !! Quoi ? Mais non, 99% de la population que ça a touché. C’était le but, moi je vous le dis. En tuer le plus possible. A tel point que les gars et moi on s’est demandé si les têtes pensantes et autres dirigeants du Monde n’avaient pas fait un pari, histoire d’animer leurs réunions.
Le gros lobby c’est Flagg, celui dont je vous parlais avant. Cet individu-là a passé un deal, il a beaucoup de moyens et beaucoup d’idées. Un économiste et businessman hors pair. Il ouvre un établissement en plein désert pour faire ce qui lui chante, et en échange, le Gouvernement lui refile de la main d’œuvre gratuite pour animer ses soirées. Vous avez déjà assisté à un combat de gladiateurs ? C’est ce gars-là, d’ailleurs… [se retourne, rentre la tête dans les épaules et chuchote]. C’est ce gars-là qui est arrivé en même temps que ce truc. En même temps ! Comme par hasard !
J’ai naïvement cru à la théorie de Malthus au départ. Simple et à la mode, elle s’est fait une place de choix ces dernières années dans toutes les discussions mondiales. A la base, Mathus, économiste de son état, explique que si on ne fait rien, les ressources naturelles ne seront plus suffisantes pour nourrir toute la population. Ses solutions reposent donc sur l’application de toute mesure visant à résoudre le problème de la surpopulation. Je pense que les puissances mondiales, notamment démocratiques, ont pris peur. Faire dans le trop drastique (comme privilégier les mariages tardifs ou accorder des baisses d’impôts aux gens ayant moins d’enfants), ça ne sonnait pas bien dans le contexte politique actuel. Ils ont donc opté pour le virus, qui, c’est vrai, paraissait vraiment accidentel.
Je vais même plus loin. Au gouvernement, ils se sont dit « avant les élections, pour frapper un grand coup, on va leur montrer que ce virus, ce n’est pas de la gnognotte ». Et puis ils ont repris les mêmes effets que pour The Walking Dead. Vous avez vu la tête des morts, non mais sérieusement vous les avez vu ? Quel panache ! Parce que le covid version originale, bon c’était sympa, mais rien d’impressionnant. Tandis que… Comment ? Mais non, y’a jamais eu tous ces morts dont on a parlé dans les médias ! Tout ça c’est Poutine qui l’a orchestré en payant des pots de vin pour détourner l’attention avant de déclarer la guerre. Et puis ce même gouvernement a fait les frais de son propre virus. Personne n’a survécu.
Ce que ça a donné ? Ah mais j’y arrive, j’y arrive. J’ai plusieurs thèses quant aux conséquences réelles de la propagation de ce virus, et surtout il faut se demander : à qui profite le crime ?
Lost
Au début, j’ai de suite pensé que c’était la faute aux écolos bobo. Quand le virus n’a laissé derrière lui qu’une poignée de survivants, il a fallu tout reconstruire. Et vas-y que je t’allume tout à la bougie, que je fais travailler et traite tout le monde sur un pied d’égalité. A partir de ce moment-là, l’Etat c’était lui ! Vous voyez de qui je parle ? Et en y réfléchissant davantage, non ça ne collait pas. Ça ne collait pas, parce qu’ensuite j’ai réalisé que les survivants au virus utilisaient encore beaucoup trop les véhicules à essence, que ce soit à Boulder ou à Las Vegas (ou New Vegas, comme Flagg l’a rebaptisée). Ce n’était donc pas de vrais écolos. Qui plus est, il y avait quand même une vraie pyramide managériale, avec un ou une grand(e) chef(fe) : Flagg, le beau gosse ténébreux ou la centenaire Abigail. Et puis juste en dessous les leaders, encore seulement après les corvéables.
En somme, c’était un vrai système bien organisé, j’ai donc tout de suite mis une option sur le complot religieux. C’était clair comme de l’eau de roche. D’un côté, les gentils qui habitent à Boulder et partagent leur temps entre sourire et aider leurs prochains. De l’autre, les méchants qui vivent à Las Vegas, cité du vice et de la perversion par excellence. Le Bien et le Mal en somme. La preuve, ils sont même allés jusqu’aux croisades, de part et d’autre. De Vegas, Flagg a dirigé une petite équipe qui a quand même réussi à faire de sacrés dégâts chez les gentils : trahison et doute ont fleuri dans les esprits, tandis qu’un de leurs leaders s’était explosé à la bombe. En riposte, Boulder a envoyé des émissaires. Mais apparemment, ça n’a pas eu l’effet escompté. Le côté obscur c’est toujours tentant, je ne vous apprends rien.
Alors ensuite, la mère Abigail s’est évanouie dans la nature. Et ça, ça remettait en doute ma proposition religieuse de la chose. Un leader guidé par sa Foi et son Seigneur qui laisse en plan tout le monde sans explication, c’est complètement irresponsable pour une communauté religieuse ! Et donc là, il a bien fallu prendre des décisions. Je n’aurais jamais cru ça possible, mais c’est pourtant bien ce qu’ont fait les gens. Ils ont jugé et se sont fixés leurs propres destinées, sans attendre un signe de leurs leaders.
Il semble donc que mes théories non-validées m’aient au moins permis de comprendre un élément fondamental. Quels que soient le(s) complot(s) derrière tout ça, leurs membres agissent surtout de leur propre chef ! Par ailleurs, et j’y ai bien réfléchi, il nous faut penser au-delà de la simple dichotomie Boulder/Vegas – Bien/Mal – Gentils/Méchants– Virus/Espoir. Nous ne pouvons pas juger. On pense que nous sommes plutôt, et naturellement, du côté des gentils ou du Bien. Mais ne me dites pas que vous ne rêvez pas de vous affranchir parfois des règles ? Que vous n’aimeriez pas partir faire la fête à gogo sans vous soucier de combien ça coûterait ? Ici-bas, les gens passent de Vegas à Boulder et/ou sont tiraillés entre les deux en moins d’une seconde.
J’en suis encore tout retourné, je n’ai rien trouvé de plus pour l’instant pour confirmer ou infirmer ce postulat, et encore moins le nom du courant ou de la doctrine qui s‘y rapporte. Croyez- moi, avec l’Humanité, nous ne sommes pas au bout de nos surprises.